Les « Helpy Hours » : lancement réussi !

Lundi 30 septembre, la première soirée des Helpy Hours s’est tenue aux Halles, à Paris.

A une époque où chacun est de plus en plus isolé dans ses pratiques de travail, il nous semblait temps de mettre en place quelque chose de différent. Les Helpy Hours ont pour vocation de rassembler des professionnels de l’accompagnement, pour bâtir une communauté où priment :

  • l’audace de penser tout haut même si l’on ne se sent pas conforme
  • le culot de sortir des positions dogmatiques en remettant la critique et le débat au coeur des discussions
  • le courage de dénoncer les pratiques qui sont irrespectueuses des individus
  • l’ardeur à élaborer des solutions pour inventer de nouvelles manières de travailler
  • la patience à accueillir l’autre dans sa différence de pensée
  • la résistance à ne réfléchir qu’en consommateurs ou en vendeurs

Dans cet esprit, Catherine Charmes, avocate au barreau de Paris, nous a fait l’honneur d’inaugurer les « Talk Time ». Elle nous a présenté sa vision de 3 lois fondamentales vues sous l’angle du monde du travail dont voici un résumé.

Les lois ontologiques, ou fondamentales, prescrivent des interdits qui permettent d’éviter le chaos et la confusion dans les rapports humains, et au final, la mort :

  • Le renoncement à la toute-puissance,  amène à imposer et à s’imposer des limites à la violence, à la posture du «chacun pour soi». Ce qui est parlé (dit) entre (inter) nous, nous permet de vivre ensemble, de nous respecter dans notre altérité. Le contrat de travail par le lien de subordination qu’il institue vient aider les parties à se poser des limites mutuelles avec l’existence de procédures et de contre pouvoirs.
  • La prohibition de l’inceste ou de l’indifférencié, organise les règles de séparation-distinction tout autant que celles de l’alliance (entre les générations, les sexes –homme/femme-, etc). Cette loi permet donc de définir comment être en relation au sein de la famille. Dans le monde du travail, cette loi doit être intégrée pour que chacun puisse trouver sa juste place dans la hiérarchie, discerner les paradoxes (entre les paroles et la réalité), pouvoir choisir, voire dire «non». C’est une loi qui permet d’éviter le totalitarisme.
  • L’interdit de meurtre ou de faire du mal, repose notamment sur l’idée qu’il faut protéger le corps humain et répondre à ses besoins vitaux (nourriture, sommeil, repos…) dans la limite du respect d’autrui. Dans le monde du travail, il peut s’agir de permettre aux salariés de se recentrer et de revenir à leurs corps, leurs besoins, afin d’éviter la mort physique ou psychique (tristes cas des suicides).

Ces lois sont des aides précieuses pour éviter le flou dans la relation à soi, et à l’autre. Elles permettent de ne pas devenir fous et protéger la vie !

 

L’intervention de Catherine Charmes était intelligente et engagée, et les échanges qui ont suivi étaient passionnants.

Le prochain évènement aura lieu au mois de novembre et le défi sera d’en faire un moment aussi intéressant !


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